Friday, February 15, 2008

Nicolas Sarközy de Nagy-Bocsa alias Sarko dans Second Life?

Oui je sais, le titre est un peu racoleur, mais le principal intéressé l’a peut-être un peu cherché, non ?

La question devrait plutôt être celle-ci : Nicolas Sarkozy vit-il dans un monde virtuel ?

Autrement dit, a-t-il les pieds sur terre… ?

Plusieurs indices tendraient à prouver qu’il vivrait dans un monde parallèle au nôtre, depuis lequel il pourrait nous voir et dans lequel on pourrait nous-mêmes le voir, mais qui fonctionnerait avec une logique tellement différente que chaque monde ne pourrait coexister sans provoquer des perturbations imprévisibles et dommageables.

Peut-être l’effet Carla Bruni, je ne sais pas, mais il me semble que cette dissociation de la réalité date de bien avant leur rencontre.

Je ne prendrai que deux exemples et vous laisse la liberté d’en trouver d’autres que vous pourrez me soumettre si vous n’êtes pas fatigués.

1- le mélange des genres en matière de laïcité et de croyances.
Notre bien aimé président marche sur les traces de George W. Bush en déclarant à qui veut bien l’entendre (le pape par exemple) que la France est un pays chrétien. Cela faisant il s’assoit allègrement sur les athées, libres-penseurs, juifs, musulmans et autres qui peuplent notre pays depuis quelques lustres déjà en en faisant sa richesse. Il enfonce le clou en déclarant que le curé et le pasteur (pas les imans apparemment…) sont mieux placés que l’instituteur pour transmettre à nos enfants certaines valeurs (de la république?) et également enseigner la différence entre le bien et le mal. NS (Notre Seigneur ou Nicolas Sarkozy au choix) aurait même enfoncé le clou en Arabie Saoudite en déclarant que toute politique de civilisation devait s’appuyer sur la religion… mais il y avait certainement une ou deux centrales nucléaires à vendre avec un lot de Rafales en guise de bonus (je n’ai pas suivi les détails de ce voyage tintinophile au Pays de l’Or Noir)

2- Le parrainage d’enfants juifs déportés.
NS (voir ci-dessus pour la traduction) a émis l'idée que «chaque élève de CM2 se voie confier la mémoire d'un enfant victime de la Shoah»…A mon avis le sacro-saint principe de précaution est ici foulé du pied avec une proposition qui, si elle était suivie d’effet, pourrait entraîner des dégâts irréversibles sur toute une classe d’âge qui n’a rien demandé. Après les enfants juifs déportés (qui méritent par ailleurs qu’on ne les oublie pas) qui sera sur la liste et que nos têtes blondes de CM2 devront supporter sur leurs frêles épaules? Les victimes de la guerre d’Algérie ? Les esclaves venus d’Afrique pour travailler dans les plantations des riches colons ? Les arméniens victimes eux aussi d’un génocide au début du siècle dernier ? Et pourquoi pas tous les chrétiens persécutés par les Romains tant qu’on y est ? Sans compter les protestants victimes de la Saint-Barthélemy…

Convictions religieuses et éducation laïque résident dans deux sphères séparées, chercher à fusionner ces deux domaines, même partiellement, est un retour en arrière, pas une avancée vers une civilisation meilleure et plus tolérante.

Par ailleurs confondre le devoir de mémoire avec l’Histoire et chercher à privilégier le premier au détriment de la seconde est également tendancieux et improductif ; seule une éducation objective (des faits, rien que des faits) détachée de tout pathos peut permettre d’éviter que ne se reproduisent les horreurs passées.

Tout ce que nous voyons actuellement autour de nous nous prouve que les conflits ne naissent que par le refus de comprendre et d’accepter l’«autre», celui qui n’a pas la même couleur de peau, ou la même culture, ou la même religion, ou simplement qui ne vous ressemble pas en tous points.

Et ce n’est pas parce que NS a accepté des «socialistes» dans son pré carré qu’il œuvre pour autant, avec ses décisions hâtives et irréfléchies, au rapprochement des citoyens de son pays.

Cela dit, Ségolène Royal a jugé que cette initiative allait «dans le bon sens», allez comprendre quelque chose…

Mais ce qui me rassure, c’est qu’il y a des personnes de bon sens, même dans le camp Sarko, notamment Simone Veil qui a jugé cette proposition «inimaginable, insoutenable et injuste».

Quand je vous disais que notre président vivait dans un monde virtuel et n’avait pas le sens des réalités.

Les gens qui donnent beaucoup sont sujets à prendre de même.
Président de Brosses
Extrait de Lettres italiennes



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