Saturday, March 29, 2008

La crise, quelle crise ? Ah oui, une heure de moins.

Les braves gens semblent assoupis, Nicolas et Carla ont fait bonne impression devant la reine et ses sujets, c’est l’essentiel.

Pendant ce temps la crise couve, prête à éclore de nouveau pour nous refiler une grippe financière qui ne mettra pas longtemps pour se propager sur l’ensemble du caillou qui tient lieu d’habitat précaire aux pauvres humains que nous sommes.

J’écris en français, mi relâché mi recherché et sans traduction, afin de ne pas donner davantage le bourdon à nos amis américains qui, en plus d’avoir des difficultés à piger la plupart des mots de notre langue, ont actuellement de sérieux problèmes pour boucler leurs fins de mois.

Car ça continue à aller mal au pays de l’oncle Sam.

Ils sont maintenant au bord de la récession et leur taux de croissance devrait caresser le zéro absolu au deuxième trimestre de cette année.

Quelques indicateurs nous montrent la tendance future : d’abord la qualité des prêts immobiliers de catégorie Alt-A se dégrade à son tour, après que les subprimes aient montré leurs limites (j’aime les euphémismes) en jetant à la rue des centaines de milliers de ménages (1 à 3 millions de personnes pourraient être touchées à terme) et en faisant s’effondrer le marché de l’immobilier ; ensuite, et c’est quand même un signe comme dirait l’autre, le marché automobile américain est en grosse dépression, et aux pays des grands espaces, quand la bagnole ne va pas, rien ne va plus (comme ils disent à Las Vegas)

La Fed a désormais tiré ses dernières cartouches et pourra très difficilement venir au secours de la prochaine banque menacée de faillite, ce qui veut dire que c’est tout simplement l’état et donc les contribuables qui devront mettre la main à la poche ; comme toujours les erreurs des uns seront payées par la majorité des autres, les uns étant bien sûr assurés d’un avenir correct grâce aux stock-options et primes diverses qu’ils se seront octroyés avant de faire couler le système, quant aux autres ils continueront à voter pour les mêmes, c'est-à-dire pour monsieur Frites pour ceux qui n’auraient pas compris.

Et pour couronner le tout ce week-end est à marquer d’une pierre noire chez nous, en effet nous devrons avancer nos montres d’une heure dimanche matin et «perdrons» ainsi une heure de temps libre que nous rattraperons allégrement le 26 octobre prochain (il y a quand même une justice)

Et pour les grincheux qui s’imaginent qu’il s’agit d’une heure de sommeil en moins, je leur signale que rien ne les empêche de se coucher une heure plus tôt samedi soir ou de se lever une heure plus tard dimanche matin.


Il paraît que la crise rend les riches plus riches et les pauvres plus pauvres. Je ne vois pas en quoi c'est une crise. Depuis que je suis petit, c'est comme ça.
Coluche
Extrait du sketch Le Chômeur



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